
Actions du diaphragme
Lorsque le diaphragme se contracte, ses coupoles s'abaissent et leur convexité s'atténue quelque peu. Bien que l'on parle souvent de « descente du diaphragme », il faut noter que ce mouvement ne concerne que les seules coupoles ; la partie périphérique du diaphragme reste fixée aux six dernières côtes et à leurs cartilages costaux. En s'abaissant, le diaphragme refoule les viscères abdominaux vers le bas ; ce déplacement augmente le volume de la cavité thoracique, diminue la pression intrathoracique et provoque l'entrée d'air dans les poumons. En outre, le volume de la cavité abdominale diminue légèrement et la pression intra-abdominale augmente un peu. La diminution de la pression intrathoracique et l'augmentation de la pression intra-abdominale facilitent le retour du sang veineux vers le cœur, ce qui fait que les mouvements du diaphragme sont donc également utiles à la circulation. En effet, en se contractant, le diaphragme comprime les viscères abdominaux et la pression transmise à la VCI contribue à propulser le sang vers le cœur.
Les coupoles diaphragmatiques atteignent leur niveau le plus élevé lorsque le sujet est en décubitus avec la partie supérieure du corps penchée vers le bas (position de Trendelenburg). Dans cette position, les viscères abdominaux refoulent le diaphragme vers la cavité thoracique. Chez un sujet couché sur le côté, l'hémidiaphragme correspondant se surélève sous la poussée des viscères de ce côté. Inversement, en position debout ou assise, les coupoles diaphragmatiques se trouvent à un niveau inférieur. C'est pour cette raison que des patients dyspnéiques (ayant des difficultés à respirer) préfèrent s'asseoir plutôt que se coucher ; le volume de réserve du poumon est augmenté et le diaphragme agit avec la gravité plutôt que contre elle.