Actions du diaphragme

Lorsque le diaphragme se contracte, ses coupoles s'abaissent et leur convexité s'atténue quelque peu. Bien que l'on parle souvent de « descente du diaphragme », il faut noter que ce mouvement ne concerne que les seules coupoles ; la partie périphérique du diaphragme reste fixée aux six dernières côtes et à leurs cartilages costaux. En s'abaissant, le diaphragme refoule les viscères abdominaux vers le bas ; ce déplacement augmente le volume de la cavité thoracique, diminue la pression intrathoracique et provoque l'entrée d'air dans les poumons. En outre, le volume de la cavité abdominale diminue légèrement et la pression intra-abdominale augmente un peu. La diminution de la pression intrathoracique et l'augmentation de la pression intra-abdominale facilitent le retour du sang veineux vers le cœur, ce qui fait que les mouvements du diaphragme sont donc également utiles à la circulation. En effet, en se contractant, le diaphragme comprime les viscères abdominaux et la pression transmise à la VCI contribue à propulser le sang vers le cœur.

Les coupoles diaphragmatiques atteignent leur niveau le plus élevé lorsque le sujet est en décubitus avec la partie supérieure du corps penchée vers le bas (position de Trendelenburg). Dans cette position, les viscères abdominaux refoulent le diaphragme vers la cavité thoracique. Chez un sujet couché sur le côté, l'hémidiaphragme correspondant se surélève sous la poussée des viscères de ce côté. Inversement, en position debout ou assise, les coupoles diaphragmatiques se trouvent à un niveau inférieur. C'est pour cette raison que des patients dyspnéiques (ayant des difficultés à respirer) préfèrent s'asseoir plutôt que se coucher ; le volume de réserve du poumon est augmenté et le diaphragme agit avec la gravité plutôt que contre elle.

Rupture du diaphragme et herniation viscérale

La rupture du diaphragme et la herniation des viscères peut survenir par une augmentation importante et subite soit de la pression intrathoracique, soit de la pression intra-abdominale. La cause habit...

Section d'un nerf phrénique

La section d'un nerf phrénique dans le cou donne une paralysie complète de la moitié correspondante de la partie musculaire du diaphragme à l'exception des personnes qui ont un nerf phrénique accessoi...

Douleur référée du diaphragme

La douleur du diaphragme irradie dans deux régions différentes par suite de la double innervation sensitive du diaphragme. La douleur résultant de l'irritation de la plèvre ou du péritoine diaphragmat...

Hernie diaphragmatique congénitale

Un défaut postero-latéral du diaphragme est la seule anomalie congénitale, relativement habituelle, du diaphragme (Moore et Persaud, 2003). Les hernies surviennent généralement du côté gauche étant do...

 

Le diaphragme est une coupole double, une cloison musculo-tendineuse séparant le thorax de l'abdomen, et le muscle principal de la respiration. Sa partie musculaire se détache, à la manière d'un anneau, de l'ouverture inférieure du thorax à partir de laquelle le diaphragme s'élève en pente raide, s'invaginant dans la cage thoracique et formant un centre tendineux commun. Le dôme droit (plus haut situé que le gauche à cause du foie) atteint à peu près le niveau du mamelon alors que le dôme gauche est un peu plus bas. La portion centrale est légèrement déprimée par le cœur situé dans le péricarde, lequel est fusionné à la face médiastinale du centre tendineux. Dans la position respiratoire neutre, le centre tendineux se trouve au niveau du disque intervertébral T8-T9 et de l'articulation xipho-sternale. Lorsqu'ils sont stimulés par les nerfs phréniques, les dômes sont attirés vers le bas (descendent) et compriment les viscères abdominaux. Lorsque la stimulation s'arrête, le diaphragme se relâche, est poussé vers le haut (remonte) par la décompression des viscères et par le tonus des muscles de la région antéro-latérale de l'abdomen. Le diaphragme est perforé par la VCI et par les nerfs phréniques, au niveau vertébral T8. Les fibres du pilier droit forment un hiatus sphinctérien pour l'œsophage, à la hauteur du niveau vertébral T10. L'aorte descendante et le conduit thoracique passent au côté postérieur du diaphragme, au niveau vertébral T12, sur la ligne médiane et recouverts par le ligament arqué médian qui les unit. Les artères phréniques supérieures et inférieures ainsi que les veines se distribuent à la plus grande partie du diaphragme avec un drainage supplémentaire via les veines musculo-phréniques et les azygos/hémiazygos. En plus de leur innervation motrice exclusive, les nerfs phréniques se distribuent à la plus grande partie de la plèvre et du péritoine recouvrant le diaphragme. Les parties périphériques du diaphragme reçoivent leur innervation sensitive par les nerfs intercostaux inférieurs et subcostaux. Le triangle lombo-costal gauche et l'hiatus œsophagien sont des sites potentiels de hernies à travers le diaphragme. Des anomalies du développement, dans la région lombo-costale gauche, sont à l'origine de la plupart des hernies diaphragmatiques congénitales.